Le guide complet pour savoir comment ouvrir son institut de beauté
Comment ouvrir son institut de beauté ?
En France, le secteur du bien être et de la beauté a connu une croissance de 7% en 2015 par rapport à 2016. En 2018, les ménages sont plus en plus nombreux à dépenser pour acquérir des cosmétiques ou des soins. Les femmes sont les premières consommatrices de produits de beauté, soins du visage, soins du corps, etc. Les hommes quant à eux sont plus enthousiasmés par tout ce qui est modelage…
Les produits bios font fureur et les instituts spécialisés ne cessent de voir le jour. Si vous aussi, vous souhaitez créer et ouvrir votre institut de beauté, voici quelques conseils et les différentes étapes à suivre pour optimiser votre temps, votre argent et l’efficacité du lancement de votre institut !
Créer son propre institut de beauté est un challenge et une belle opportunité. Nombre d’entre vous peuvent être déroutés au moment de se lancer. Les règles à respecter sont strictes et nombreuses, toutefois elles permettront à votre futur salon d’être pérenne.
Avant d’entamer toute démarche administrative, et comme pour toute création d’entreprise, vous devrez établir une sorte d’état des lieux : une étude du marché ainsi qu’un business plan.
L’étude du marché et le business plan sont fondamentaux, ils sont le socle de votre concept et ce qui vous permettra d’aller au bout de votre rêve. Choix des couleurs, décoration, carte des soins, nom, etc. Ces deux dossiers sont primordiaux pour mener à bien votre projet.
Les diplômes requis
La règle
En esthétique, le diplôme est obligatoire. Il vous sera donc demandé de présenter un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) ou un Brevet d’Études professionnelles (BEP). Manucure, coiffure, soins du visage, soins du corps… Tous ces services sont proposés dans les instituts de beauté et doivent être réalisés par des professionnels, avec un matériel adapté et aux normes. Ces deux diplômes ne sont donc pas optionnels.
L’exception à la règle
Si vous avez exercé, pendant au moins trois ans, une activité dans le secteur de la beauté et du bien être, en tant que salarié, professionnel indépendant ou gérant d’institut, vous serez dispensé de présenter les diplômes évoqués précédemment.
Investissement financier
L’étude du marché et votre business plan vous permettront d’anticiper toute mauvaise surprise, d’en savoir plus sur vos concurrents directs ou indirects (notamment si vous souhaitez vous spécialiser). Ils vous donneront également la possibilité de demander plus aisément un prêt à la banque. Le sérieux de ces deux dossiers vous permettront de démontrer à la banque votre motivation et de faire en sorte de trouver les aides et les financements nécessaires au lancement de votre institut ! Important : l’investissement minimum moyen pour créer un institut de beauté se situe autour de 70 000 euros. L’idéal est de disposer d’un apport d’environ 20% de ce montant.
Montez un dossier en béton, soyez motivé, si vous y croyez et que vous avez préparé les bon arguments et les preuves que votre institut va cartonner, la banque vous aidera !
Le SPI ou Stage de Préparation à l’Installation
Comme pour les salons de coiffure, une dernière étape est nécessaire avant d’ouvrir votre institut : le stage de préparation à l’installation. Après ce stage, vous serez incollable sur le fonctionnement d’une société artisanale dans les domaines juridique, fiscal, social et comptable. Cette formation dure entre 4 et 5 jours et coûte entre 200€ et 300€ selon la chambre des métiers et de l’artisanat de votre région.
Pour être exempté de ce stage, vous devez :
- avoir été inscrit pendant 3 ans au registre du commerce et des sociétés (RCS)
- avoir exercé une activité agricole ou libérale ou une profession de cadre pendant 3 ans
- avoir déjà été inscrit au répertoire des métiers
- avoir été conjoint collaborateur pendant 3 ans
- posséder le brevet de maîtrise ou un diplôme homologué
Cette demande de dispense de stage doit être adressée au président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de la région dans laquelle sera exercée l’activité.
Quels sont les statuts juridiques auxquels vous pouvez prétendre?
Comme pour les salons de coiffure, vous serez nombreux à penser au statut d’auto-entrepreneur. Pourtant, là encore c’est déconseillé. Le seuil du chiffre d’affaires à ne pas dépasser pourrait vous désavantager car il est trop bas par rapport à ce type d’activité.
Vous opterez alors pour une SARL ou une SAS. Si vous êtes seul à vous lancer, vous pourrez vous renseigner sur l’EIRL. L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée est un statut qui vous permettra de protéger votre patrimoine personnel. Autre statut auquel vous pourrez prétendre : l’EURL, il s’agit d’une SARL mais à associé unique. Ce statut bien adapté permet au gérant de déterminer lui même sa rémunération.
De manière générale, les professionnels qui créent leurs instituts de beauté optent pour l’Entreprise Individuelle en nom propre soit l’EI.
Une fois que vous avez choisi votre statut, vous n’avez plus qu’à immatriculer votre société à la Chambre des métiers et de l’artisanat.
La création de votre institut de beauté
Après avoir réalisé une étude de marché, un business plan, que la banque ait accepté de vous accompagner dans votre projet et que vous avez choisi un statut, c’est tout bon, vous pouvez vous lancer !
Lancez votre stratégie de communication, créer votre site internet, utilisez les réseaux sociaux, de nombreuses techniques de communication et marketing sont à disposition des professionnels du bien être et de la beauté ! Profitez-en !
Les exigences inhérentes à votre activité
Les normes à respecter dans un institut de beauté sont nombreuses. Et pour cause… Vous proposez des services aux tiers qui se confient et se livrent à vous dans une relation de confiance.
Il existe des :
- Normes de sécurité et d’accessibilité (normes relatives aux Etablissements Recevant du Public (sécurité, incendie, extincteurs, accessibilité des locaux aux personnes handicapées, etc.)
- Normes d’hygiène
- Normes d’affichage des prix des prestations : à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement
- Interdiction de pratiquer des activités médicales. En effet, concernant les « massages », les instituts ont l’obligation de communiquer sur le terme « modeler » « modelage ». Pour les épilations, les esthéticiens doivent seulement en proposer à la pince à épiler ou à la cire. De même pour le bronzage, l’accès est interdit aux mineurs, le diplôme doit être affiché dans la salle prévue à cet effet. Dans cette même salle, des lunettes de protection doivent être à disposition des clients, les mentions légales relatives à l’utilisation des machines doivent être également affichées. Il en est de même pour les modes d’utilisation des machines ou encore pour les risques encourus en cas de mauvaise utilisation.
- Normes d’affichage obligatoire à l’attention du personnel
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Liens utiles
- CNAIB (Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beauté)
- CNEP (Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie)
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